Intelligence émotionnelle : les experts-comptables en ont-ils vraiment besoin ?

Intelligence émotionnelle - Experts-comptables
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Virtuosité technique, appétence pour le digital, réactivité, sens commercial, maîtrise de l’environnement fiscal, compétences juridiques et patrimoniales… Les attentes vis-à-vis de l’expert-comptable sont déjà vastes, voici qu’on y ajoute des « compétences douces ». Mais sont-elles bien nécessaires ? Pour quels bénéfices ?

Expert certes, mais humain d’abord

« Les experts-comptables sont-ils des humains qui communiquent avec d’autres humains ? Si oui, alors l’intelligence émotionnelle leur est indispensable », affirme d’emblée Lewis Gotteland, fondateur de Happy Quest, qui aide les personnes à mieux communiquer pour mieux travailler ensemble. Ingénieur de formation, il reconnaît que les parcours de formation techniques abordent et valorisent peu nos aptitudes émotionnelles et relationnelles. Pourtant, « ignorer cette dimension, c’est comme construire un bilan comptable en ignorant une partie des données produites par l’entreprise ».
Il est vrai que les professions réglementées n’étaient jusqu’ici pas ou peu mises en concurrence. « On pouvait alors se dire : quoi qu’il arrive, j’aurai toujours des clients. Mais avec quelle qualité de relation ? ». Il est désormais indispensable pour les cabinets d’opérer une vraie transformation culturelle.

Comment travailler son intelligence émotionnelle
  • « Muscler » son écoute des émotions : l’intelligence émotionnelle, c’est être capable d’identifier ses émotions et celles des autres, et de composer avec.
  • Apprendre l’écoute active : laisser l’autre terminer ses phrases, ne pas ramener la conversation à soi, lui ouvrir un espace de parole. C’est en écoutant vraiment qu’on perçoit des opportunités et des risques.
  • Se former à quelques notions de base. La communication non violente et la psychologie positive, par exemple, afin de mieux appréhender l’intelligence émotionnelle et ses impacts.

Retrouver du plaisir à travailler

Au-delà de la relation client, l’intelligence émotionnelle est aussi primordiale en interne. Dans un métier qui fait intervenir plusieurs collaborateurs différents sur le même dossier client, « ne pas se dire les choses est une source d’erreur ». Ceci est particulièrement vrai dans un contexte de travail à distance : 74% des salariés estiment que les soft skills sont essentiels pour collaborer en télétravail*.
Les compétences douces permettent de s’adapter efficacement aux changements, de motiver les équipes grâce à un lien émotionnel fort et… « d’avoir du plaisir au travail ! », ajoute Lewis Gotteland. « Les composantes d’intelligence, de créativité, d’innovation, sont de plus en plus présentes dans le travail et on voit bien que ce n’est pas dans la souffrance qu’elles se développent le mieux ». Nouer et maintenir des relations interpersonnelles de qualité permet de créer un climat de travail coopératif, performant et attractif : les collaborateurs qui ressentent de l’appartenance et du care sont neuf fois plus susceptibles de rester dans leur entreprise pendant trois ans ou plus**.

Pour en savoir plus sur l’intelligence émotionnelle, rendez-vous sur le site :       Happyquest

*MyHappyJob, hors-série sur les soft skills, novembre 2021, https://www.myhappyjob.fr/hors-serie/
**Etude The science of care, Limeade Institute, septembre 2019, https://www.limeade.com/wp-content/uploads/2019/09/LimeadeInstitute_TheScienceOfCare_Whitepaper_Web.pdf